Diadié Dembélé – Le duel des grands-mères

Diadié Dembélé – Le duel des grands-mères

Le jeune Hamet vit à Bamako avec sa mère. Son père travaille en France et comme celui-ci n‘avait pas la possibilité d‘obtenir une bonne éducation, il voulait que son fils aille à une école française pour apprendre la langue du colonisateur. Mais, l‘école est dure quoiqu‘il apprenne vite le français. Après plusieurs incidents, les parents décident d‘envoyer Hamet chez ses grands-mères qui habitent la campagne. Là, il passera l‘été non seulement à apprendre à obéir de nouveau, mais aussi à connaître l‘histoire de sa famille.

« Le duel des grands-mères » est le premier roman du Malien Diadié Dembélé. L‘auteur réussit à créer une atmosphère vivante et animée qui bien transporte les émotions du jeune Hamet qui, d‘un côte est un peu naïf comme il peut bien l‘être à son âge, mais qui, de l‘autre côté, est observant et intelligent et peut regarder derrière les façades des adultes et reconnaît que parfois, ceux-ci suivent leurs intérêts plutôt que être sincères.

J‘ai vraiment adoré la première partie du roman dans laquelle on apprend beaucoup sur la vie à Bamako, avant tout sur le rôle de la langue qui est un indice du statut social. Hamet est un caractère gentil qu‘il faut aimer immédiatement.

« Il y a des serpents venimeux, des plantes vénéneuses, mais surtout des humains venimeux. »

C‘est au village d‘où viennent ses parents qu’il apprend une leçon pour sa vie. Non seulement reconnaît-il les différences entre Bamako et la vie à la campagne qui est toujours marquée par une foi ancienne. Avant tout, il s’aperçoit des lois non écrites qu‘il faut connaître et obéir. En plus, il y a là des choses qu‘il ne sait pas, l‘histoire de sa famille, des affaires datant de décennies qui sont toujours présentes dans les têtes des habitants du village.

Un roman d‘apprentissage émouvant. Dembélé rend hommage au femmes qui vivent à l‘ombre des hommes mais qui trouvent une manière de profiter de leur place. Et, en outre, le roman montre qu‘il n‘y a non seulement l‘éducation formelle qui est importante mais qu‘il y a aussi une autre éducation qui n‘est pas enseignée dans les écoles mais dans la rue.

Sarah Biasini – La beauté du ciel

Sarah Biasini – La beauté du ciel

Sa mère était une icône du cinéma, connue et admirée mondialement. Mais elle a dû grandir sans elle, beaucoup trop tôt Romy Schneider est morte et elle n’a passé qu’un brève temps avec sa fille Sarah Biasini. Quand celle-ci tombe enceinte, la question la hante comment elle peut bien être une bonne mère quand elle-même n’en a jamais eu une. Elle commence à écrire non seulement pour mettre ses pensées en ordre mais aussi pour garder celles-ci pour sa fille. Sarah Biasini ne songe pas à mieux connaître l’actrice célèbre, elle cherche à comprendre la femme privée avec ses faiblesses et ses moments joyeux.

« La mère ne m’a jamais manqué, petite. C’est la femme qui m’a manqué, une fois adulte. »

Tomber enceinte la première fois, avant tout si on l’a longtemps essayé en vain, est un grand moment qui ouvre une porte dans la pensée. C’est le moment ultime de devenir adulte et par conséquent, on cherche des modèles. Ce sont toujours les propres parents à qui on pense premièrement. Pour Sarah Biasini, c’est aussi le cas. Quoiqu’elle ait perdu sa mère à l’âge de quatre, elle a grandi dans une famille affectueuse ou rien ne lui a manqué. Sa grand-mère et sa nourrice se sont bien occupées de la fille. Une fois adulte, elle se rend compte que la mère n’est non seulement une personne qui élève mais aussi une confidente.

« elle ne m’a eue qu’à l’âge de trente-neuf ans. Elle a donc passé toute une vie avant moi. Je ne peux pas réclamer l’exclusivité. Je suis obligée de la partager avec des inconnus. »

« La beauté du ciel » est un récit très personnel, Sarah Biasini invite le lecteur à ses idées et parle franchement de ses défauts et angoisses. Sa mère était très amie avec les grands du cinéma, mais elle, sa fille, n’ose pas les contacter peur de les mettre dans une situation désagréable.

Jouer un nouveau rôle dans sa vie lui donne la possibilité d’avancer, de conclure avec un chapitre de sa vie et de se jouir du fait qu’elle a une petite fille qu’elle peut observer et accompagner en faisant ses premiers pas dans la vie.

Christophe Gavat – Cap Canaille

Christophe Gavat – Cap Canaille

Loin de Paris et du 36 quai des Orfèvres, la vie doit être plus agréable. Mais le commandant Henri Saint-Donat se rend vite compte que Marseille est beaucoup mais pas une vielle paisible. Son premier « barbecue » – une personne brûlée dans une voiture, méthode typique pour régler les comptes parmi les trafiquants – offre une surprise : ça fait des décennies déjà qu’il connaît la victime : la fameuse Carlton. Qui a bien tuée la criminelle élégante et séduisante ? La mort d’un frère d’une famille criminelle marseillaise à Paris offre une connexion aussi inattendue qu’inexplicable. Un cas compliqué pour Saint-Donat et ses subordonnés Basile Urteguy et Louise Clet.

« Cap Canaille » a gagné le Prix du Quai des Orfèvres 2021, l’ancien lieutenant et commissaire Christophe Gavat qui a été décoré de la médaille d’honneur pour acte de courage et de dévouement connaît bien son métier et donne une bonne idée du travail policier.

Le cas – ou plutôt les deux cas – sont bien compliqués et prennent leur temps. Le roman reste plein de suspense quoique l’auteur développe aussi ses caractères et leur donne un air authentique avec leur histoire à part du travail. Mais, c’est avant tout la description de la région au bord de la Méditerranée qui m’a plue beaucoup.

Jean-René van der Plaetsen – Le métier de mourir

Jean-René van der Plaetsen – Le métier de mourir

Un check-point à la frontière israélienne-libanaise. Le jeune français Favrier s‘est enfuit de sa patrie pour oublier et pour savoir à quoi ça sert sa vie. A Ras-el-Bayada, en mai 1985, il rencontre le vieux soldat Belleface qui, avec sa sagesse et son expérience de décennies de vie de soldat, gère son groupe. Ils savent tous que, chaque jour, il pourrait y avoir une attaque du Hezbollah, il n‘y a que quelques jours un autre check-point a été attaqué et quelques de leurs confrères ont été tués. Favrier comprend vite que Belleface n‘est pas un soldat ordinaire, c‘est un homme avec une longue histoire qu‘il va connaître pendant les trois jours à venir. Mais ce n‘est non seulement le jeune qui profite de leur rencontre, Belleface lui aussi reconnaît son sort en parlant à ce jeune idéaliste.

Jean-René Van der Plaetsen a créé une ambiance très intense dans son roman « Le métier de mourir » qui est parmi la première sélection du Prix Renaudot 2020. Il ne lui faut qu‘un seul endroit où il n‘y a plus ou moins rien et à part de Belleface et Favrier, il n‘y a presque personne. En fait, c‘est une rencontre de deux personnes qui est plus importante et révélateur que parfois toute une vie ensemble.

Pendant tout la lecture, c‘est le danger qui est à l’affût des personnages, ils se trouvent dans une situation de tension maximale et on craint tout le temps qu‘un malheur puisse se produire. Quoique à première vue, les deux hommes semblent bien différents, ils partagent aussi des similarités : tous les deux sont venus en Israël volontairement, mais aussi parce qu‘ils s‘enfuyaient. Tous les deux ont subi de graves pertes de personnes aimées, des pertes incompréhensibles d‘innocents.

« Non, il n‘y a pas de justice sur terre. Et je ne vois pas d‘autre solution que de croire à la justice de Dieu. »

D‘autre côté, Belleface est un survivant de la Shoah qui a perdu toute sa famille quoique Favrier soit un jeune catholique de la France moderne qui a connu la vie légère de Paris. Néanmoins, il y a un lien qui les joint immédiatement, le vieux reconnait soi-même dans le jeune et pour lui, Favrier est une sorte de fils qu‘i, n‘a jamais eu. En revanche, celui-ci a l‘impression d‘avoir trouvé un père et un maître, quelqu‘un de sage de qui il peut apprendre beaucoup.

« L‘important, songeait le jeune homme, c‘était de faire les choses pour lesquelles on était fait, et d‘apprendre à les faire auprès de ceux qui savent les faire. »

Une histoire intense qui pose les questions les plus importantes : à quoi ça sert la vie, comment vivre, et en quoi croire ?

Laurence Peyrin – Les jours brûlants

laurence peyrin les jours brûlants
Laurence Peyrin – Les jours brûlants

Joanne mène la vie typique d’une épouse et mère dans la petite ville de Modesto dans les années 70. Son mari Thomas travaille comme médecin et elle s’occupe des enfants et du ménage. Mais un jour, un incident bouleverse toute sa vie : un agresseur lui fait tomber de son vélo et vole son sac. Elle n’a pas de graves blessures mais le fait d’être devenu victime l’empêche de retourner dans la vie et de se sentir à l’aise. Quand Thomas lui refuse plus de médicaments, elle boit de l’alcool, puis, son comportement change : au supermarché, elle échange les chariots et prépare les dîners avec ce que d’autres personnes ont voulu acheter pour sentir un peu la normalité qu’elle-même ne retrouve plus. Un jour, après une phrase de trop de Thomas, elle se voit confrontée à une décision : ou elle se suicide ou elle recommence avec une autre vie. C’est ainsi que la nouvelle Joanne naît : à Las Vegas, derrière un comptoir d’un bar comme la reine des cocktails.

Laurence Peyrin raconte l’histoire d’une personne qui est déracinée violemment de sa vie. C’est un incident inférieur, plutôt une chose pour s’énerver et se fâcher, mais rien d’important. Pour Joanne, au contraire, c’est un moment décisif, quoique saine physiquement, son esprit et son caractère changent profondément. C’est la peur de devenir victime une deuxième fois, l’impression de ne pas être comprise, la recherche de n’importe quoi pour arrêter les pensées de tourner en rond et pour oublier cette journée fatale.

Mais l’auteur raconte aussi l’histoire de personnes qui montrent de la bienfaisance, qui ne jugent pas et qui ne posent pas trop de questions, mais qui sont là pour les autres et qui les acceptent comme ils viennent. Au Bunny Bunny, Joanne est un personnage sans passé mais pour qui il y a un présent et peut-être un avenir qu’elle crée elle-même. Une famille composée de personnes en fuite, mais une sorte de famille avec des règles strictes qui donnent de l’orientation pour ceux perdus dans la vie.

Il y ce slogan fameux « What happens in Vegas, stays in Vegas » pour attirer les visiteurs avec la promesse que leurs secrets seront bien cachés là-bas, mais ce sont aussi les âmes perdues qui s’y retrouvent. Une ville artificielle qui offre la possibilité de s’inventer de nouveau – et d’oublier d’où on vient.

J’ai bien aimé ce roman plein de compassion qui offre beaucoup à réfléchir.

Olivier Adam – Les roches rouges

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Olivier Adam – Les roches rouges

Leila aime Antoine, Antoine aime Leila. Mais Leila est mariée à Alex qui ne va certainement pas partager son épouse et mère de leur fils avec quelqu’un d’autre. Quand Alex blesse Antoine gravement, celui-ci et Leila savent qu’ils ni peuvent et ni veulent continuer ainsi, une affaire clandestine, toujours en peur, toujours cachés. Mais, ils savent aussi qu’il leur faut parler franchement comme tous les deux ont menti à l’autre. Antoine n’est pas musicien et il n’a que 18 ans, Leila n’a pas 26 ans, mais 21 et soudain, il se retrouvent en fuite ne sachant où aller. Loin de Paris, ils passent quelques jours de joie sans peur, mais leur petit bonheur ne va pas durer longtemps.

Olivier Adam raconte l’histoire en alternant les perspectives de Leila et d’Antoine. Ainsi, on sait ce qu’ils ressentent et, beaucoup plutôt que les personnages, on connaît leurs secrets et tout ce qu’ils ont caché l’un de l’autre. Avant tout, c’est l’histoire de deux jeunes, majeurs de l’âge, mais enfants à l’intérieur. Tous les deux ont fait des expériences qui les ont fait dérailler de vie, perdre de vue leurs buts et rêves, et aussi perdre un peu la motivation de vie. Ensemble, ils commencent à regagner du courage, mais ni l’un ni l’autre sache comment ça se fait: vivre une vie tout à fait normale, aller au travail, renter le soi, aimer son conjoint, parfois partir en vacances. C’est cette vie simple dont ils rêvent.

J’ai aimé suivre le destin des deux jeunes qui sont tombés dans une situation dans le vouloir et sans pouvoir empêcher le pire. Il est clair du début que leur petite affaire ne va pas se terminer en bonheur, ils ne sont pas ceux qui le bonheur croise par hasard. Ce qui est vraiment dur à supporter c’est qu’il y aurait eu des possibilités de les soutenir dans la vie, de prévenir le chaos dans lequel ils se trouvent, de les aider à atteindre leur buts simples et modestes.

Une histoire qui donne à réfléchir, racontée d’un ton mélancolique qui révèles les faiblesses et les vulnérabilités de jeunes gens entre être enfant et adulte.

Patrick Poivre d’Arvor – L’ambitieux

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Patrick Poivre d’Arvor – L’ambitieux

Sa première parution à l’Assemblée nationale est déjà un succès : Charles, le plus jeune député jamais élu à l’AN se présente d’une manière tout à fait nouvelle dans la politique française et les médias aimaient immédiatement ce jeune homme, orphelin depuis l’âge de 12. Avec sa compagne Florence, chef d’une chaîne d’information et versée en communication, et son père biologique Jean-Baptiste, il a de grands plans de carrière : député, c’est bien. Ministre, ce serait mieux. Mais seul le poste de président peut être le vrai but. Le chemin est plein d’obstacles, mais qui a promis une vie facile dans la politique ? Il est plein d’ambition, mais pourraient ses rêves se réaliser réellement ?

Je connais Patrick Poivre d’Arvor avant tout comme présentateur de journal et ainsi expert de la politique française et globale. C’est beaucoup plus tard que j’ai découvert ses romans. « L’ambitieux » est le deuxième dans la série de Charles, jeune homme passionné qui transforme la vie politique.

C’est avant tout le ton de l’auteur qui m’a immédiatement captivée, j’aime sa manière un peu laconique avec laquelle il raconte l’histoire. Cela reflète très bien l’insouciance de Charles qui croit en soi et pour qui les rêves sont seulement le début du chemin qui mène à leur réalisation. Quoiqu’il utilise aussi les stratagèmes qu’on attend d’un homme politique et quoiqu’il avance stratégiquement, il garde l’air d’un jeune rebelle qui ne s’occupe pas trop des habitudes. Il aime se présenter avec les artistes et les hommes et femmes glamoureux – les ressemblances avec des personnes réelles sont certainement fortuites.

Un excellent ouvrage qui n’a pas encore fini l’histoire de Charles.

Jean-Philippe Blondel – La grand escapade

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Jean-Philippe Blondel – La grand escapade

Le Paris de l’année 1975 est bien différent de celui d’aujourd’hui. La petite communauté du groupe scolaire Denis-Diderot maintient encore l’image de la famille classique et tout marche bien en conformité avec les règles établies depuis toujours. Mais, peu à peu, la façade commence à avoir des fissures, ce sont avant tout les femmes qui commencent à se demander si la vie telle quelle se présente est vraiment ce dont elles rêvaient et celle qu’elles veulent mener. L’introduction de classes mixtes dans l’école alors n’est que le début de changements profonds qui, principalement, circulent autour des femmes.

Jean-Philippe Blondes a créé un microcosme qui – vu du dehors – fonctionne parfaitement et représente un idéal traditionnel. Les familles avec leurs gamins vivent une vie tranquille qui n’est pas perturbée de n’importe quoi. En regardant derrière ce portrait public, une autre image se présente. Les femmes ont le droit de travailler – mais seulement dans la maternelle, être institutrice, ça, c’est bien, mais prof en CM 2, c’est tout à fait autre chose, une tâche pour un homme certainement. Cela ne les empêche pas de rêver et d’imaginer une autre vie.

« On a vécu mai 68, même si on avait déjà la trentaine bien sonné et si on ne comprenait pas toutes les revendications des étudiants. Le monde occidental vit des transformations sociales et sexuelles qui remettent en cause l’ordre établi (…) »

La petite communauté a encore bien de pas à faire, mais c’est le début. Comme les autres livres de Jean-Philippe Blondel, j’ai bien aimé lire celui-ci. C’est avant tout son ton narratif que j’adore. Il y a une légèreté et une gaieté qui permet à l’auteur d’appuyer sur la chanterelle sans être trop dur ou malin. Ainsi, il fait le portrait d’un moment décisif au niveau de la société mais aussi au niveau personnel – c’est bien dans cette année-là que les gamins progressent de l’enfance à l’adolescence, le moment où ils perdent la naïveté et la confiance que tout finira bien.

Yann Ollivier – En attendant Boulez

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Yann Ollivier – En attendant Boulez

Ça ne fait pas longtemps que Jade Valois fait partie de l’équipe et la seule raison de l’accepter était qu’elle savait parler le chinois. Et maintenant, c’est sa chance : dans la Philharmonie, une pianiste chinoise a été tuée et l’affaire est délicate comme le gouvernement chinois se mêle immédiatement. La jeune Han Li devait présenter la première d’un œuvre exceptionnel par Entertainment Inc : « Chopart », un projet crée uniquement par les algorithmes et attendu avec grand intérêt par le public culturel. Que sait l’intelligence artificielle créer ? Mais d’abord, ce sont les humains qui sont au centre d’intérêt de la jeune policière car le meurtre de la pianiste est seulement le début d’une série d’assassinats au monde de musique.

Le titre déjà indique qu’on va parler de la musique, le compositeur et chef d’orchestre Pierre Boulez est bien connu comme un enfant terrible à cause de ses polémiques. Boulez a joué un rôle important dans le développement de la musique électronique, dans le roman de Yann Ollivier, cela avance encore, c’est seulement le logiciel maintenant qui devient créateur et qui remplace l’homme.

J’ai bien aimé le personnage principal, Jade Valois, une jeune femme qui grâce à ses connaissances du chinois et de la musique classique peut résoudre ce cas complexe. Yann Ollivier a parfaitement dessiné le monde de la musique classique et il ne faut pas longtemps pour s’y perdre. Ce qui m’a intéressé avant tout, c’était une petite action secondaire : le problème du copyright si le créateur n’est pas un être humain.

Gauz – Camarade Papa

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Gauz – Camarade Papa

„Camarade Papa“ offre une vue particulière sur la colonisation française. C’est cela qui m’a avant tout attiré. L’histoire se passe vers la fin du 19e siècle au milieu du combat entre la France et l’Angleterre pour la prédominance en Afrique. Qui sera le premier, qui aura plus de terre gagnée à la fin ? La perspective des Africains n’intéresse pas, c’est l’Europe qui domine et qui décide. Un siècle plus tard, un descendant des Africains qui ont vu leur terre être emparée par les Français, se met à la recherche de son histoire à Amsterdam et en Afrique.

L’intrigue et le point de vue particulier sont deux forts arguments pour lire ce roman. C’est dommage que j’avais de grands problèmes à vraiment y retrouver ce que j’attendais, je me sentais parfois plutôt perdue. Quoique je sois parvenue à le terminer, j’ai l’impression de ne pas vraiment avoir compris le contenu.